Comme je le fais régulièrement depuis des années sur le site, dans cet article, je vais vous présenter un peu plus en détails les résultats que j’ai obtenu sur mes différents investissements à mi 2024.
J’espère que ces compte rendus annuels (et semi annuels) pourront vous aider à avoir une vision plus réaliste de comment se passe le processus d’investissement « en temps réel », et du type de progression que vous pouvez espérer d’une année sur l’autre.
Un retour donc ici sur :
- Les résultats de mon portefeuille boursier européen
- Les résultats de mon portefeuille boursier américain
- Les résultats de mes investissements immobiliers
Table of Contents
Résultats du Portefeuille Européen à mi 2024
L’année boursière 2024 avait plutôt bien démarré sur le portefeuille Européen… jusqu’à Juin et aux bouleversements politiques « surprises » qui se sont produits en France, voyez plutôt :
Le portefeuille s’est donc comporté ici de manière assez similaire à son indice de référence, le CAC 40. Tous deux évoluent actuellement autour des -0,7% au 30 Juin.
A noter que le portefeuille avait commencé à légèrement surperformer en milieu d’année, juste avant que les nouvelles politiques ne déclenchent un « sell-off » généralisé à la bourse de Paris.
Et historiquement, la sélection de titres a délivré des retours supérieurs au CAC :
Je m’attends donc a des rebonds pour la suite, une fois que la situation politique se sera stabilisée.
Notez que pouvez accéder à tout le portefeuille détaillé, et aux achats mensuels via la Newsletter.
Quoi qu’il en soit, nous avons donc eu un début d’année en demi-teinte sur l’Europe (qui avait pourtant bien commencé avec un honorable +10% jusqu’au mois dernier).
Heureusement, les choses se sont mieux passées du coté des États-Unis!
Performances du portefeuille US à mi 2024
Les reportings de mon portefeuille américain sont un peu plus complexes que ceux de mon portefeuille européen car ils englobent en fait deux stratégies :
- Une stratégie orientée “croissance” : le but est ici d’investir dans des actions qui augmentent leurs dividendes (et leurs revenus) plus rapidement que la moyenne (et de manière soutenable)
- Une stratégie orientée “rendement” : le but est ici d’investir dans des sociétés qui paient des rendements nettement plus élevés que la moyenne dès le jour 1 (et de les réinvestir)
Performances du portefeuille d’actions US à mi 2024
Pour rappel, le portefeuille U.S avait généré une surperformance massive en 2022, puis une légère sous performance en 2023 lorsque les techs ont commencé leur rallye (qui est toujours en cours).
Suite à cela, j’avais décidé de rajouter un peu de techs en portefeuille, avec notamment l’ajout de Nvidia en janvier (dont j’avais partagé l’analyse en vidéo… et qui a dépassé depuis la cible des +100% évoqués, avec un rallye de +150%).
Comment a performé le portefeuille U.S en 2024?
Le portefeuille U.S connait une bonne année en 2024, avec +20.5% de performance sur les 6 premiers mois (contre 15% pour le S&P 500 sur le premier semestre).
Le fait que Broadcom soit devenue la plus large position du portefeuille suite au récent rallye des techs (avec une performance >500% depuis l’achat), et l’ajout opportuniste de Nvidia en début d’année ont bien entendu aidé dans cette surperformance 2024.
On peut aussi se demander, avec Nvidia en hausse de 150%, pourquoi la performance n’est pas encore meilleure?
Au niveau gestion des risques, je maintiens le portefeuille bien diversifié sur différents secteurs, et comme je l’ai déjà évoqué précédemment : hors des grosses valeurs technologiques, il se trouve que le marché U.S n’a pas fait grand chose sur le 1er semestre.
La divergence entre les 7 magnifiques et le reste du marché continue donc pour le moment.
Dividendes du portefeuille
Voici les dividendes cibles du portefeuille US pour 2024 :
Le portefeuille U.S a un dividende cible de 3% pour 2024, ce qui est plus de 2x supérieur aux maigres 1.3% du S&P. Notez aussi que le portefeuille se paie moins cher que l’indice S&P.
En règle générale, j’essaie de maintenir la valorisation inférieure, et le rendement supérieur à l’indice.
Ceci a historiquement débouché sur de bonnes performances sur le long terme :
Vous pouvez aussi accéder au contenu détaillé du portefeuille US via la Newsletter.
Performance du portefeuille Alternatifs/Haut Rendement
Le portefeuille « haut rendement » ne contenant pas de valeurs technologiques, et l’environnement de taux ne lui ayant pas été particulièrement favorable dernièrement, il ne peut que difficilement concurrencer le S&P en 2024 :
Le portefeuille à haut rendement est en hausse de 7% sur 2024 (contre 15% pour le S&P).
L’avantage ici est qu’il garde une assez faible corrélation avec l’indice, puisqu’il est positionné sur des alternatifs, et ne contient pas de techs à hauts multiples de valorisation.
Et c’est une partie du portefeuille qui pourrait à mon sens bénéficier d’une réévaluation massive en cas de baisse des taux (notez que les REITS en particulier sont à des niveaux de valorisation historiquement bas en ce moment).
Dividendes du portefeuille à haut rendement
Les dividendes continuent d’être payés et sont toujours en hausse :
Notez que c’est une stratégie qui a tendance à surperformer le S&P les années où il a des performances faibles à modérées. Stratégie de rendement oblige, l’idée repose sur l’encaissement de coupons supérieurs à la moyenne sur de longues périodes, et sur une croissance modérée.
Difficile d’être en concurrence avec des techs qui grimpent de +100% donc dans le contexte actuel (gardez en tête cependant que ce qui monte vite peut aussi corriger vite (et fort), et que tout est cyclique en bourse).
C’est ici une stratégie qui a sa place pour les investisseurs de rendement qui veulent se diversifier hors des techs, et qui ne sont guère satisfaits par les 1.3% de dividendes de l’indice S&P :
Résultats de mes Investissements Immobiliers en 2024
Le début d’année 2024 a été plutôt calme sur la partie immobilière, même si de nombreux changements sont à redouter du coté de la régulation. Et probablement encore plus avec le chaos politique actuel (à suivre par la suite).
J’avais évoqué le problème de la rénovation énergétique obligatoire poussée par l’état, qui s’annonce comme largement hors budget pour la majorité des ménages dans une précédente vidéo.
Depuis les textes ont déjà été remaniés et assouplis en ce qui concerne les petites surfaces. Et il y aura sans doute d’autres changements.
Mais dans l’attente de nouvelles bonnes idées du gouvernement, concentrons nous sur du concret : le cashflow 2024.
Bilan des investissements immobiliers à mi 2024 (cashflow) :
Loyers perçus à mi 2024 (légère hausse, car indexés sur l’inflation) :
- Appartement 2 : 3600 euros
- Appartement 3 : 3600 euros
Crédits remboursés sur la période (toujours stables) :
- Appartement 2 : 1710 euros
- Appartement 3 : 2058 euros
Charges courantes sur la période (pas d’imprévus/travaux majeurs sur le S1 2024) :
- Appartement 2 : 145 euros
- Appartement 3 : 144 euros
Total à mi 2024 = 7200 de recettes – 3768 de crédit – 289 euros de charges = 3143 euros de cashflow positif (soit 523 euros/mois sur le 1er semestre 2023).
A noter que des investissements/réinvestissements seront peut être à prévoir par la suite ici, du fait des fameuses rénovations énergétiques évoquées plus haut.
Conclusion
En résumé, nous avons donc eu un début d’année explosif à +20% sur les États-Unis et un premier semestre « plat » sur l’Europe (bien que les premières séances de juillet pointent vers un rebond pour beaucoup des valeurs du portefeuille européen).
Les actions européennes, bien que dotées de valorisations très inférieures à celles des actions U.S, continuent d’être à la traine cette année. Cependant ne vous y trompez pas, les U.S sont aussi largement drivés par une petite minorité d’actions.
Là où je n’étais pas très inquiet sur leurs valorisations en janvier, je commence à l’être de plus en plus au fur et à mesure que ces titres continuent d’inscrire de nouveaux records.
Et je surveille mes positions sur le secteur comme le lait sur le feu (notez que vous pouvez suivre mes commentaires détaillés chaque mois là dessus et sur les valos via la Newsletter).
En espérant que ce compte rendu usuel de mi-année vous aura intéressé, et sur ce, je vous dis à bientôt pour un prochain article ou vidéo!
Yoann says
Bonjour Pierre,
Est-ce que la conjoncture actuelle sur la France, que ce soit au niveau de la dette française, de la faible valorisation des sociétés françaises ou des politiques très marquées à gauche dans les années à venir (taxation accrue, politiques anti finance et antibusiness, hausse accrue de la dépense à venir ) ne te font pas te poser des questions sur ton exposition au marché européen et français en particulier ? Pour prendre mon cas je suis exposée à 50% sur les marchés américains et 50% sur le marché français via un PEA et comme toi j’ai constaté un décrochage du cac40 par rapport aux indices américains bien que les niveaux de dividendes soient équivalent. Je pense que si ils en viennent à vouloir se mettre à taxer le PEA, qui est censé être une niche fiscale encore plus, je réduirai mon exposition à 30% voire complètement et me rabattrait sur le marché américain qui est beaucoup plus dynamique.
Pierre says
Bonjour Yoann,
Nous verrons cela pour la suite du coté politique, mais il semble que le marché price surtout une thèse de l’immobilisme suite aux évènements politiques récents (i.e : tout le monde continue de s’entrebloquer politiquement, et les choses ne changent pas beaucoup).
Il est vrai que les U.S ont fait bien mieux que l’Europe dernièrement, le problème est que tout cela continue de se payer de plus en plus cher. Le meilleur placement de la décennie passée est rarement celui de la décennie suivante, et les retours à la moyenne sont fréquents niveau valorisations (ce qui peut rendre un PF 100% U.S un peu dangereux).
Personnellement, je préfère continuer de raisonner société par société. Si les métriques financières et ratios me semblent suffisamment bons pour une inclusion en portefeuille, je l’ajoute (quelle que soit sa zone géographique).
Dernièrement, je vais un peu plus sur les small et mid caps coté Europe pour essayer de récupérer un peu de croissance dynamique par rapport à nos mastodontes un peu vieillissants du CAC 40 ;
Cdt