Le récent krach boursier de la journée du Brexit a été l’occasion pour moi d’observer comment se comportait mon portefeuille d’actions à dividendes croissants durant des circonstances extrêmes (pour rappel -11% à l’ouverture lors de la journée de l’annonce, pire journée de bourse depuis le krach de 1987 selon les médias financiers).
Ce qu’il y a dans le portefeuille
Pour le moment mon portefeuille n’est composé que d’actions européennes et en majorité d’actions françaises. Ayant clôturé récemment mon compte US pour faire une acquisition immobilière, il ne me reste plus que mon petit compte français chez un courtier low cost.
Je reste exclusivement sur des valeurs françaises et européennes sur ce compte, car étant peu capitalisé cela me couterait trop cher en frais de transactions d’aller sur les marchés étrangers (et en plus de cela j’évite le risque de change en conservant uniquement des positions en euros).
La mauvaise nouvelle c’est que le jour du Brexit toutes les bourses Européennes ont beaucoup dévissé (entre -8 et -12% en moyenne), alors que les bourses américaines n’ont perdu que 5%, un portefeuille exclusivement Europe et exclusivement en actions était la pire allocation de portefeuille que l’on puisse avoir à ce moment là (dans les moments de stress financier on préfère les obligations ou l’or).
Bilan du portefeuille pendant le Brexit
Alors, était-ce si terrible?
Au creux de la vague, lorsque le marché perdait autour des 10%, mon portefeuille perdait autour de 5% ce qui fut une bonne surprise. Cela peut ne pas sembler un exploit à première vue, mais perdre 5% de moins que l’indice pour un portefeuille exclusivement concentré en actions Européennes représente une surperformance de 50%.
Cette surperformance est due uniquement à une judicieuse sélection de titres (puisque le portefeuille n’a aucune couverture contre les baisses et ne vend pas d’actions à découvert). Il n’y a pas eu non plus de versement de dividendes pendant cette période (il convient de le préciser car les dividendes font souvent effet de « coussin » pendant les baisses).
Quelques jours plus tard, le marché remontait à -7% et le portefeuille était autour de -3%.
Aujourd’hui le marché est toujours plus bas qu’avant le Brexit mais le portefeuille marque de nouveau plus hauts autour de +1%.
Comme vous pouvez le voir, il n’y a pas eu d’insomnies ni de catastrophe majeure durant cette journée que les médias nous annonçaient pourtant comme un apocalypse financier.
Il est important de préciser qu’une grande partie de la surperformance du portefeuille est due au fait qu’il ne contenait pas de valeurs financières (la société générale par exemple à chuté de -25% en une seule journée, effaçant un quart de sa valorisation).
Il n’y a pas eu besoin de prédire l’avenir pour éviter les « mauvais titres » à l’avance ni d’anticiper le Brexit (qui était totalement imprévisible), mais une simple analyse des titres à partir des données que nous avions sous les yeux à l’instant T-1 nous permettait d’éviter les financières qui semblaient peu robustes. Les titres solides ont tenu puis rebondi.
Conclusion
J’espère que ce rapide bilan vous permettra de relativiser sur les effets des pseudos catastrophes lorsqu’on a une stratégie solide, et sur l’importance de garder la tête froide.
Pour le moment il y a eu un rebond (qui pourra durer ou ne pas durer) après cet évènement, et l’impact boursier du Brexit n’a pour le moment rien de dramatique ni d’apocalyptique.
Je ne sais pas si la bourse va continuer de chuter ou rebondir, mais dans les deux cas il s’agirait d’une bonne nouvelle. Si la bourse monte la valeur de mes titres augmente, et si elle chute je pourrais améliorer mon rendement sur coût et acheter plus d’actions de qualité à bas prix.
Cette manière de voir les choses, propre à l’investissement dans les valeurs de rendement, permet de rester dans de bonnes dispositions psychologiques quel que soit le scénario. Cela est essentiel pour un investisseur car la bourse est un jeu psychologique autant que financier.
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