Si vous me lisez depuis temps, vous savez déjà que je ne prête en règle générale guère attention aux prévisions boursières. Pourtant, il y a une personne dont je valorise l’opinion économique plus que les autres (de par sa fâcheuse tendance à avoir raison) : il s’agit de Michael Burry.
Michael Burry est un des rares à avoir vu venir (et tiré profit) de la crise de 2008, un des premiers investisseurs à avoir acheté Gamestop alors que la valeur était encore sous le radar, et aujourd’hui il poste régulièrement sur son Twitter pour nous avertir de ce qui sera, selon lui, notre prochain gros problème.
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« J’ai prévenu la dernière fois, mais personne n’a écouté »
« Les gens disent que je n’ai pas prévenu la dernière fois. Je l’ai fais, mais personne n’a écouté. Donc je préviens cette fois-ci. Et toujours, personne n’écoute. Mais au moins, j’aurai la preuve que j’ai prévenu. » M.B.
C’est sur ce Tweet que Michael Burry (pseudonyme : Cassandre) a ouvert la semaine dernière une série de posts sur sa page Twitter destinée à prévenir de ce qui sera, selon lui, notre prochain gros problème économique (et probablement son prochain gros pari).
Le problème de Burry, c’est qu’il s’exprime de manière parfois cryptique, use souvent d’ironie, et qu’en plus de cela (pour une raison qui lui est propre) : il efface régulièrement ses Tweets (ceux que vous pourrez lire dans cet article ont été sauvegardés par mes soins).
Je vous propose donc ici un récapitulatif de ses derniers posts, et de la thèse d’investissement qu’il défend actuellement (à toutes fins utiles). Mais d’abord, un bref retour sur l’homme, pour ceux qui ne le connaissent pas.
Qui est Michael Burry?
Michael Burry est initialement un docteur en neurosciences, dont l’investissement était un passe temps, et qui s’est fait tellement remarquer par la pertinence de ses paris à la fin des années 1990 qu’il en est venu à fonder sa propre société d’investissement au début des années 2000 (Scion capital).
Voici ce qu’écrit Michael Lewis sur les débuts de Burry dans son livre « The big short » : « lors de sa première année en 2001, le S&P 500 a chuté de 11,88 %. Scion a été en hausse de 55 %. L’année suivante, le S&P 500 a reculé de 22,1 %, et Scion a augmenté de 16 %. L’année suivante, en 2003, le marché boursier a enfin tourné autour d’une augmentation de 28,69 %, mais Mike Burry l’a battu à nouveau avec ses investissements augmentant de 50 %. D’ici à la fin de 2004, Mike Burry a géré 600 millions de dollars ».
Mais ce n’est pas par cette série de paris que Burry, s’est fait connaitre du grand public. Il est surtout connu aujourd’hui pour avoir gagné plus de 100 millions en étant un des seuls à avoir anticipé correctement la crise des subprimes en 2008 (ce qui lui a valu un livre, et un film au cinéma dans lequel son rôle est joué par Christian Bale) :
Il a également été un des premiers à avoir noté les volumes de vente anormaux sur la valeur Gamestop qui a fait grand bruit dans les médias cette année. Et ce ne sont ici que deux de ses succès les plus médiatisés.
Ce qui distingue Burry des autres « gourous » de la bourse américain c’est :
- Sa nature discrète
- Ses extraordinaires capacités d’analyse
- Sa tendance à avoir eu raison à la hausse, comme à la baisse au cours des 2 dernières décennies
Mais trêve de récapitulatif, voyons quelles sont les inquiétudes aujourd’hui du Dr Burry pour notre futur économique.
La crainte numéro 1 de Michael Burry (le prochain « big short »?)
Au cours de ces dernières semaines, Burry a posté des avertissements suivis d’une série de Tweets plus ou moins cryptiques ayant tous un sujet commun : l’inflation.
Plus spécifiquement les futurs effets inflationnistes des politiques monétaires excessives appliquées durant cette période de covid pour essayer de soutenir l’économie.
Que veux dire tout cela veut dire en bon français?
Si vous avez déjà un petit background boursier/économique, les 2 Tweet du dessus vous parlent peut être déjà, mais je réalise bien que pour la vaste majorité de la population, parler du problème de l’offre de monnaie M2 relative aux « quantitative easing » de la FED comparée à l’effet inflationniste des chèques de stimulus américain : c’est du jargon.
Donc, en 4 lignes quelle est sa thèse d’investissement ici?
1/ Pour soutenir l’économie, les gouvernements impriment actuellement massivement de la monnaie
2/ Cette monnaie est mise directement dans la poche des particuliers aux états-unis (via des « chèques de stimulus »), et directement dans la poche des entreprises en France (via les aides)
3/ Cet argent n’est adossé a aucune création de valeur réelle
4/ Quand de la monnaie est crée massivement sans être adossée à une création de valeur « réelle » de même proportion, cela crée une chose : de l’inflation
Qu’est-ce que l’inflation?
L’inflation, c’est quand tout se met à coûter beaucoup plus cher, non pas parce que la valeur des biens (ou leur rareté augmente), mais parce que la monnaie se dévalue rapidement.
Comme l’illustrait simplement un de mes professeurs de finance, voici un exemple concret :
- Supposons qu’il y ait seulement 3 appartements de disponibles dans votre ville
- 3 personnes doivent se loger dans cette ville, elles disposent chacune de 100 000 euros
- Ces 3 acheteurs proposeront donc un prix maximum autour de 100 000 euros
Supposons maintenant que nous soyons capables d’imprimer des billets de banque que nous pouvons distribuer à ces 3 acheteurs. Nous imprimons 100 000 euros chacun que nous leur donnons.
Il y a toujours 3 appartements de libre, et toujours 3 personnes devant se loger. Seulement, chacune dispose désormais de 200 000 euros. Que pensez vous qui arrivera aux prix des appartements? Exact, leur prix augmentera.
Mais est-ce le prix des appartements qui a augmenté? Ou la valeur de l’argent qui a baissé? Un appartement vaut toujours exactement un appartement ici. La valeur d’un appartement (son utilité) n’a pas bougé. En revanche, il faut désormais 2 fois plus de billets pour en acheter, car nous en avons imprimé 2 fois plus.
C’est donc la valeur de l’argent qui a baissé (si quelqu’un vous demande d’ailleurs : c’est à cause de cela que l’on ne peut pas simplement « résoudre » la pauvreté en imprimant des billets de banque, et en les mettant dans la poche des gens qui en ont besoin).
La valeur de l’argent qui baisse, c’est ce qu’on appelle « l’inflation », et quand le phénomène s’emballe, cela peut causer de gros problèmes. Ce fut par exemple le cas en Allemagne durant les années 1920, période « d’hyper inflation » souvent citée en exemple dans les cours d’économie. Durant cette période une brouette de billets de banque ne suffisait plus pour acheter un journal.
Et justement, une large partie des Tweets récents du Dr Burry font référence à un livre intitulé « The dying of money » qui relate en détails ce qui s’est passé durant cette période particulière.
« La mort de la monnaie » (morceaux choisis par Michael Burry)
Je vous propose ci dessous un récapitulatif d’extraits tirés du livre « the dying of money » postés par Burry dans un long thread twitter (qui a entre temps été effacé) et traduit par mes soins. (Tous ces extraits parlent de la situation économique allemande dans les années 1920).
« La vie de l’inflation arrivant à sa maturité était un paradoxe qui avait ses propres caractéristiques bien spécifiques. L’une était la grande création de richesse associée à ce boom… de nombreuses fortunes semblaient être bâties en une nuit. »
« Les prix en Allemagne étaient stables, et les business comme les marchés actions étaient en plein boom. Les taux de change du mark contre le dollar et les autres monnaies grimpèrent pendant un moment, et le mark fut momentanément la plus forte devise du monde. »
« Juste à coté de cette richesse se trouvaient des poches de pauvreté. Un nombre grandissant de gens se retrouvait bloqué à l’extérieur de « l’argent facile », l’observant, mais incapables d’y participer. La criminalité grimpa. »
« Les récits de cette époque parlent également d’une progressive démoralisation de la population, aggravée par les lassitudes d’un rythme de travail effréné sans but visible, associé à leurs peurs de voir leurs propres positions précaires glisser, tandis que d’autres devenaient si ostensiblement riches. »
« La spéculation, bien que ne générant aucune valeur ajoutée pour l’Allemagne, devint sa principale activité. La fièvre de rejoindre le groupe pour gagner de l’argent facile toucha toutes les classes. Tout le monde, de l’opérateur d’ascenseur à la haute société était sur les marchés. »
« Les volumes d’échange à la bourse de Berlin était si hauts que l’industrie financière n’arrivait plus à suivre les volumes de papiers, et la bourse fut obligée de fermer plusieurs jours par semaine pour pouvoir gérer les volumes » (sur ce Tweet, Burry Tag les récents problèmes du courtier Robinhood):
« Tous les marks qui existaient durant l’été 1922 n’étaient plus assez en novembre 1923 pour acheter un simple journal ou un ticket de Tramway. Ce fut la partie « spectaculaire » de l’effondrement du mark, mais la plupart des pertes réelles avaient été réalisées bien avant. »
« A travers les années, le problème avait grossi silencieusement, se préparant pour le dernier acte. Le cycle inflationniste allemand n’est pas arrivé en un an mais en neuf. Huit ans de gestation, pour un an d’effondrement. »
Le thread se termine sur les mots suivants : « cela vous semble familier? »
Que retenir de tout cela (en résumé)?
Vous l’aurez probablement compris : Burry compare la situation monétaire actuelle à la situation pré hyperinflation qui avait eu lieu en Allemagne post première guerre mondiale.
Il pense que les volumes anormaux de liquidités injectés dans l’économie sans valeur ajoutée vont nécessairement créer de l’inflation, et il craint particulièrement une inflation forte, hors de contrôle, et galopante.
Quelques points pour mitiger cette thèse
Si économiquement la thèse de Burry fait sens à tous les niveaux, je tiens à apporter ici quelques précisions pour mitiger quelque peu ses propos (à noter cependant ici que Burry est très certainement beaucoup plus intelligent que moi, donc il aurait sans doute des choses à rétorquer concernant chacun des points suivants).
1/ La thèse de l’inflation est omniprésente sur les marchés aujourd’hui. Quand trop de gens attendent quelque chose, les bourses ont la fâcheuse habitude de faire l’inverse (comme le disait Jesse Livermore : « les marchés sont construits de manière à tromper la majorité des gens la majorité du temps« ).
2/ La thèse de l’inflation est là depuis plus de 15 ans. J’entendais déjà des théories inflationnistes lorsque la réserve fédérale US avait fait son tout premier « quantitative easing« . Résultat durant toutes ces années : pas d’inflation. A l’époque tout le monde achetait de l’or et des métaux pour se couvrir contre les risques : au final il y a eu un krach baissier sur l’or en 2013, et pas d’inflation.
3/ Les États-Unis ne sont pas l’Allemagne, et le covid n’est pas une guerre mondiale. Burry cible principalement les États-Unis dans sa thèse, pays dans lequel les « stimulus check » ont été injectés directement dans les poches des américains. Selon toutes les théories économiques et monétaires possible : c’est en effet inflationniste. Toujours est-il que les US ne sont pas l’Allemagne, et beaucoup d’autres facteurs entrent en jeu (le dollar n’a pas du tout le même statut aujourd’hui que le mark à l’époque). Ajoutons qu’inflation ne veut pas forcement dire « hyper inflation ».
4/ Pour le moment, l’hypothèse d’un retour de l’inflation ne semble pas « pricée » sur les actifs traditionnels qui y sont usuellement réactifs (en particulier les métaux comme l’or et l’argent, qui ont plutôt chuté au cours de ces derniers mois). Ceci dit un des points de l’argumentaire de Burry est justement que l’inflation était restée silencieuse pendant très longtemps avant d’exploser soudainement dans les années 1920 en Allemagne.
Conclusion
J’ai pensé qu’il serait intéressant de partager avec vous cette semaine l’argumentaire et les avertissements de Michael Burry à travers ce petit article récapitulatif.
De nombreux mystères subsistent toutefois. Pourquoi Mike Burry efface-t-il ses tweets si il souhaite prévenir un maximum de gens? Quelles sont ses positions en ce début 2021? Pourquoi tweete-t-il parfois en Vietnamien?
Nous n’aurons probablement pas les réponses. Mais une chose est sûre, au vu de ce qui s’est passé ces dernières années : quand Mike Burry dit qu’il souhaite prévenir de quelque chose, l’homme avisé écoute.
Si c’est un sujet qui vous intéresse plus avant, je développerai un peu plus sur la question de l’inflation, ma position personnelle, et les moyens de s’en protéger dans un prochain article (P.S. : fait intéressant, selon Burry, le Bitcoin n’en fait pas partie).
Alors, que pensez-vous de cet argumentaire? Craignez-vous aussi un retour de l’inflation? N’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires juste en dessous (ou sur la page Facebook du site).
Qanesh says
Ce qui m’intéresserait aussi, ce serait de savoir ce qu’il a bien pu dire en Vietnamien, parce que s’expatrier là bas serait peut-être une bonne chose ? 😀
Pierre says
Quelque chose du genre « vous connaissez ma position, maintenant vous n’avez plus besoin d’entendre parler de moi » si j’en crois google trad 😛 (et pour le contexte, je crois que sa femme est vietnamienne).
Xavier says
Franchement c’était super intéressant. Et même si ce n’est pas la même situation qu’en 1920 certaines similitude sont troublante. Hâte de lire le prochain article sur comment se protéger en cas d’inflation. En tout cas je vais aller retourner acheter un peu d’or au ças ou.
Pierre says
Merci pour le retour positif Xavier 😉
Patrice says
N’est ce pas une raison supplémentaire de profiter de l’effet de levier du crédit pour acheter des SCPI ou du LMNP ?
Pierre says
Si il y avait inflation, ce serait en effet un très bon positionnement 😉
(Mais à mon sens, le LMNP reste dans tous les cas un bon deal, je suis moi même plutôt chargé de ce coté, comme expliqué dans la partie immobilier du site) ;
Cdt
Vincent says
Article extrêmement, intéressant comme d’habitude !
Pour en revenir au sujet de l’inflation, je trouve celle-ci déjà bien présente sur le prix des actifs qu’il s’agisse de l’immobilier ou des actions…
Pierre says
En effet (personnellement c’était aussi un de mes arguments en faveur de l’investissement dans ces deux classes d’actifs au cours de ces dernières années).
Ce qui change ici, c’est que (selon Burry), cette inflation jusqu’à présent contenue essentiellement dans la sphère financière (du fait des multiples QE), pourrait désormais passer dans la sphère « réelle » (du fait des stimulus checks) ;
Cdt
philippe says
La machine est vouée à dérailler, on le sait tous! La question est juste le tempo. C’est d’ailleurs une définition du capitalisme financier à l’anglo-saxonne, un train lancé à vive allure alors que l’on sait qu’il manque quelque part un tronçon de rail. La question a toujours été de savoir si l’on monte ou pas dans le train, et surtout une fois monté, quand on descend. Mais la fin est inéluctable.
Mieux, si l’on en croit Jancovici sur le réchauffement climatique, d’ici 15 ans, la gestion de vos actifs, nous dit il, sera le dernier de vos soucis.
Pierre says
Personnellement, je me méfie des futurologues en règle générale 🙂
Qanesh says
C’est au contraire un vulgarisateur qui parle de choses très concrètes, vous devriez regarder certaines de ses interviews ou conférences, la dernière de Marianne est tout à fait accessible quand on en connait pas les idées du personnage. Par extension, c’est un présentologue 😉
thierry thebault says
super analyse comme toujours
sincére remerciements pour nous décortiquer cela
oui j’ai hate de découvrir l’article dimanche propchain comment investir si on pense que l’inflation va augmenter
quels actifs vont en bénéficier
quoi faire sur les marchés
valeur anti inflation on pense biens réelles donc métaux précieux, matière première immobilier
si inflation il y a ce sera systémique ou certaines zones seront épargnés (chine asie ?)
quelles actions on choisit, quelles obligations ?
Pierre says
Bonjour Thierry,
Plus de précisions à ce sujet dans le prochain article (mais je prends note de vos interrogations pour y intégrer des réponses) ;
Bien Cordialement
Delphine says
Merci pour cet article très intéressant. Je vais regarder le film par curiosité. Et hâte d’avoir vos conseils sur comment se protéger de l’inflation et hyper inflation !
Pierre says
Le film est très bon, super casting, bien rythmé, probablement mon film financier préféré 🙂
olivier pontet says
Bonjour,
Je ne vois pas comment il n’y aurait pas un retour de l’inflation: excès de monnaie, demande trop forte par rapport à l’offre (immobilier), cout des matières premières qui augmente.
Par contre celle ci sera maitrisée car les gouvernements s’y préparent enfin j’espère!
Olivier
Pierre says
C’est ce qui est paradoxal, vu tout ce qui se passe en ce moment, le fait qu’il n’y en ait pas du tout serait également inquiétant…
Philippe LUZET says
Article très intéressant !
J’avais une question qui pourrait sans doute intéresser d’autres personnes.
Je viens de vendre ma maison et je pars en location quelques temps. D’après ce que j’ai compris, il n’est pas très opportun de laisser le fruit de la vente en banque si une forte inflation arrive… est-ce que je dois me presser d’acheter ma résidence principale ? Est-ce que je perds tout si mon capital est en banque ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Pierre says
Bonjour Philippe,
L’inflation est un phénomène (plus ou moins rapide) d’érosion de la valeur de la monnaie, donc à l’exception de quelques rares cas historiques extrêmes, le phénomène ne se produit pas en quelques semaines.
(PS : de plus ce qu’avance Burry ici n’est pour le moment qu’une théorie possible, pas un fait avéré) ;
Cdt
Stephane says
Super intéressant merci pour le développement. Pourquoi dites-vous que le bitcoin n’est selon lui pas une bonne solution pour s’en protéger ?
Merci !
Pierre says
La réponse détaillée dans le prochain article 😉
Stéphane says
<3
Sébastien says
Merci pour cet article.
Un homme bien fascinant que ce Michael Burry.
Cet apport de liquidité massive aura forcément un impact sur notre économie. C’est un axe de réflexion intéressant, comme l’a pu l’être l’avant crise des « subprimes » à son époque.
William says
Bonjour,
merci pour votre article.
N’est-ce pas le fait que toutes les banques centrales et toutes les politiques monétaires se tournent vers l’impression de monnaie qui permet pour l’instant de garder « un équilibre » entre les monnaies ? Une monnaie s’apprécie ou se dévalue entre autre en fonction d’une autre monnaie, n’est- ce pas ?
A contrario depuis quelques années la Russie et la Turquie se tournent vers l’or pour être moins dépendantes au dollars et leurs monnaies dévissent régulièrement.
Pressé de lire votre prochain article. Confiance, rareté, liquidité 3 notions sans doute à aborder dans le prochain article 😉
Pierre says
Bonjour William,
C’est vrai pour ce qui est de l’équilibrage général des taux de change, mais si tout le monde imprimait en même temps cela devrait tout de même se refléter sur le prix des biens réels (les taux de changes entre les différentes devises resteraient grosso modo les mêmes, mais l’impact de la surimpression se verrait tout de même sur des choses comme les matières premières, les métaux, l’immobilier, qui eux grimperaient dans toutes les devises) ; cdt
Gael says
Bonjour Pierre,
Oui ça m’intéresse que le sujet soit plus développé et notamment d’en apprendre plus sur les moyens de se protéger de l’inflation. Vivement le prochain article donc !