Comme le disait le spéculateur multimillionnaire Jesse Livermore : sur les marchés, un homme désireux de gagner de l’argent possède deux alliés puissants : les conditions générales, et tous ceux qui ont tord.
Si la diversité constante des opinions fait qu’il est souvent difficile de savoir à l’avance qui aura tord ou raison, les conditions générales, elles, sont dictées par une chose : l’économie. Bien comprendre l’économie et ses rouages est un atout précieux pour un investisseur.
Cela permet d’avoir une meilleure confiance en ses investissements, et d’avoir une meilleure connaissance des mécanismes globaux qui font bouger les actifs financiers. Cela peut aussi permettre d’être plus agressif ou plus défensif en fonction du contexte économique dans lequel nous pensons nous trouver.
Seulement, une aura de complexité (et souvent il faut le dire aussi d’ennui) entoure généralement la discipline économique dans son ensemble, ce qui peut être une barrière psychologique importante pour se lancer.
Etant moi même diplômé en économie et je peux vous dire qu’une énorme partie de ce que j’ai appris au cours de mes longues années d’études n’a absolument aucune application pratique directe pour un investisseur. Cela ne veut pas dire que ce sont des choses inintéressantes à connaitre, mais je pense que nous serons tous d’accord pour dire que notre temps est limité, et que si nous le pouvons, nous préférons aller directement au coeur de ce qui pourra nous être directement profitable.
C’est pourquoi aujourd’hui j’aimerai partager avec vous ce qui est à mon sens la leçon d’économie de 30 minutes la plus claire et la plus utile que vous pourrez suivre.
La leçon d’économie d’un homme qui gère 150 milliards
Depuis l’époque de la faculté j’ai constaté une tendance ennuyeuse chez les universitaires : celle de ne pas appliquer directement ce qu’ils enseignent. Beaucoup passent leur vie à étudier des papiers de recherche sans jamais miser un euro de leur propre argent sur les marchés financiers, ce qui en temps qu’individu sceptique m’a longtemps poussé à questionner la pertinence de leur jugement sur certains sujets.
C’est pour cela que la vidéo que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui n’a pas été réalisée par un universitaire, un économiste ou un youtubeur aux qualifications approximatives : il s’agit d’une vidéo réalisée par Ray Dalio, l’un des esprits financiers les plus brillants de la planète. Si vous ne le connaissez pas, pour faire court Ray Dalio est basiquement le Warren Buffett de l’industrie du Hedge Fund. Il a bâti sa fortune en démarrant de zéro, il pèse aujourd’hui à titre personnel 17 milliards de dollars et sa société gère environ 150 milliards d’actifs. Il est donc actuellement à la tête du plus gros hedge fund du monde (je reviendrai d’ailleurs très probablement plus en détails sur son parcours et ses idées dans un prochain article).
Et pour expliquer sa vision de l’économie, il a réalisé une vidéo intitulée « How the economic machine works » (avec sous titres français activables via le menu « paramètres » sous la vidéo, ce qui est toujours une attention délicate). Cette vidéo a aujourd’hui plus de 4 millions de vues sur youtube ce qui est assez exceptionnel pour une simple leçon d’économie :
Dans cette vidéo Dalio part non pas d’abstractions et d’indicateurs économiques complexes, mais démarre d’une simple transaction entre un acheteur et un vendeur pour expliquer comment l’économie globale fonctionne, ce qu’est un marché, le rôle des banques centrales, le rôle du crédit dans l’économie, et bien d’autres choses encore (le tout en 30 minutes).
Si cela vous intéresse vous y apprendrez entre autres :
– Le modèle de lecture de l’économie utilisé par lui et son équipe pour anticiper et éviter la crise de 2008.
– Ce que sont les cycles économiques (les périodes d’expansion, de récession et les forces qui les dirigent).
– Les mécanismes de formation des bulles spéculatives.
– La différence entre la bonne dette et la mauvaise dette.
– Comment fonctionnent les politiques des banques centrales (et comment elles impactent l’économie).
– Comment un pays peut sortir d’une crise financière sans y laisser des plumes.
– Ses 3 principaux conseils pour avoir une situation économique saine.
Je voulais partager cette vidéo ici car le modèle de lecture de l’économie utilisé est très proche de celui que j’utilise personnellement lorsque je poste des articles sur le contexte global dans lequel nous évoluons (comme « ou investir en 2017 » écrit l’an dernier), et parce que ce n’est pas tous les jours qu’un gérant multi milliardaire décide de partager gratuitement ses connaissances avec le reste du monde.
(PS : Si vous n’êtes pas fan de VOST vous pouvez également trouver une version doublée en français de cette vidéo ici, mais comme c’est souvent le cas la version originale est meilleure!)
SRA says
Bonjour,
Merci pour ce partage.
Trader hors pair
Ejik says
Il y a la même vidéo doublée en français sur YT: https://youtu.be/qDhXzZoAsE8
Pierre says
Bonjour Ejik,
C’est exact, la vidéo a été traduite en plusieurs langues (le lien de la version française est dans le « PS » de l’article) ; j’ai fais le choix d’intégrer l’originale car la présentation est faite directement par Dalio lui même sur cette version ;
Bien Cordialement
Olivier de epargnersanssepriver.com says
Bonjour,
Cette vidéo est géniale! Tout est clair et parfaitement expliqué! L’État Français ne trouve pas la solution pour se désendetter et cela est problématique. Nous verrons si le nouveau gouvernement trouve une réponse à ce problème.Nous ne risquons plus de gros krash en Europe avant longtemps. 2008 est passé par là. Si j’ai tout compris, on peut investir tranquillement pour les prochaines années, l’économie ne peut que mieux se porter! En tout cas j’ai bien compris pourquoi les bons investisseurs vont toujours à l’inverse de la masse. Merci pour cette vidéo!
Pierre says
Bonjour Olivier,
Effectivement Dalio est très doué pour résumer simplement des notions complexes en quelques minutes de vidéo.
Coté gros krach, nul ne peut prédire le futur avec certitude mais disons qu’il ne faut pas surestimer la probabilité d’événements comme 2008 qui a l’échelle de l’histoire restent relativement rares ;
Cdt