Warren Buffett est considéré par beaucoup comme le meilleur investisseur de tous les temps.
En mars 2008 il était l’homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes avec une fortune estimée à 65 milliards de dollars (il est troisième de ce classement en 2016). Il a été élu en 1999 « meilleur investisseur du vingtième siècle », et il a accompli cela en investissant essentiellement dans une seule classe d’actifs : les actions.
Si investir comme Warren Buffett (et obtenir des résultat similaires aux siens) n’est pas chose facile (son talent personnel étant un facteur important dans l’équation de son succès), il y a cependant beaucoup de choses à apprendre de ses méthodes d’investissement et de sa philosophie boursière.
Ce que vous apprendrez dans cet article :
- Qui est Warren Buffett
- Quelles sont les méthodes d’investissement qu’il a utilisé pour bâtir sa fortune
- Quelles sont les principales actions de son portefeuille boursier aujourd’hui
- Comment il a évité l’éclatement de la bulle internet des années 2000 (et prospéré alors que ses concurrents faisaient faillite)
Table des matières
1/ Qui est Warren Buffett?
Surnommé « l’Oracle d’Omaha » ou « le sage d’Omaha », du fait de ses commentaires de marché très suivis par la communauté financière et de ses choix d’investissement judicieux. Il achète ses premières actions à l’âge de 11 ans et comprend très vite l’opportunité incroyable que représentent les marchés boursiers.
A l’âge de 21 ans en 1951 il rencontre son mentor, Benjamin Graham, auteur du livre « l’investisseur intelligent », et c’est une révélation pour Buffett. Il apprend auprès du maitre les bases de son style : l’investissement dans la valeur.
(L’histoire de Warren Buffett et ses méthodes en vidéo)
La création de Berkshire Hathaway
A l’age de 25 ans il fonde sa propre société et lève 100 000 dollars de capital. En 3 ans, Warren double la mise initiale de ses investisseurs. Il achètera ensuite la société mourante de textile Berkshire Hathaway, qu’il a transformé depuis en holding financière.
A la tête de Berkshire Hathaway il investira dans de multiples sociétés aux noms bien connus : Walt Disney, American Express, Coca Cola, Washington Post. Entre 1990 et 1998 la valeur de l’action Berkshire Hathaway passe de 5800 à 75 000 dollars.
En 1999, Buffett est élu meilleur investisseur du vingtième siècle par le Carson Group. Cependant sa réputation est remise en question car à l’inverse des autres gérants de fonds de l’époque, il refuse d’investir dans les compagnies internet et les .com de l’époque.
Passage à vide, et retour en force au début début des années 2000
Il rate la hausse massive de la toute fin des années 1990 pendant que ses rivaux gagnent beaucoup d’argent. Il est considéré par certains comme « dépassé ».
Buffett reste sur ses positions et refuse d’investir dans ces sociétés car il dit avoir du mal à comprendre leur business model et leur reproche de ne pas dégager réellement de revenus. De plus, il a pour règle générale de ne pas investir dans l’innovation, nous verrons pourquoi dans le point suivant.
En 2001, la bulle internet éclate et Buffett à le dernier mot. Beaucoup de ses détracteurs sont ruinés, alors que la valeur de Berkshire hathaway double à nouveau. Sa réputation est restaurée, et sa valeur boursière remonte. Buffett avait vu juste, et les .com étaient bien une bulle.
En 2008, il est l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée autour de 65 milliards.
Ses retours annuels entre 1976 et 2007 se situent autour des 30% par an. Ce niveau de rendement sur une période de temps aussi longue et avec une telle constance est une performance qui n’a été égalée que par quelques individus dans toute l’histoire de la finance.
2/ Investir comme Warren Buffett (sa méthode d’investissement)
Warren Buffett n’investit que dans des sociétés qui disposent d’un fort avantage compétitif dans leur secteur, d’une image de marque forte, d’une communauté de clients fidèles prêts à payer pour leurs produits, qui génèrent beaucoup de cash flow, et qui offre une bonne rentabilité des capitaux investis.
Comme il aime le répéter :
« Il vaut mieux acheter une société extraordinaire à un prix convenable qu’acheter une société convenable à un prix extraordinaire »
« Les meilleurs business sont de loin ceux qui offrent des retours sur capital élevés et qui ont besoin de peu d’investissements pour continuer de grandir »
Le style d’investissement de Warren Buffett
En temps qu’investisseur « dans la valeur », il n’investit que si la société se vend à un prix très faible par rapport à la valeur réelle de l’entreprise (il laisse ce qu’appelait Benjamin Graham une « marge de sécurité » sur le titre).
C’est à dire que comme un bon investisseur immobilier doit acheter son bien en dessous du prix du marché pour réaliser une bonne affaire, Buffett profite des moments d’irrationalité du marché pour acheter des sociétés d’excellentes qualité à des prix très faibles.
Buffett investit à long terme, il n’essaie pas de prédire les mouvements futurs du marché, ils se concentre sur les opportunités qui sont devant lui à un instant T. Cela me semble être un point important car beaucoup d’investisseurs pensent qu’il faut être capable de prévoir le futur pour gagner de l’argent, chose que Buffett n’a jamais fait.
Pour preuve, ce court extrait d’une interview qu’il avait donné au magazine « Fortune » en 1999 :
« Je vais parler ici des niveaux du marché, mais je ne ferai pas de prédiction concernant ses prochains mouvements. A Berkshire, nous nous concentrons exclusivement sur les prix des sociétés individuelles, et très peu sur la valorisation du marché dans son ensemble. Et même si nous le faisions, le niveau général de valorisation du marché aujourd’hui ne permettrait pas de savoir où il ira la semaine prochaine, le mois prochain, ou même l’année prochaine. Les marchés se comportent d’une certaine manière, pendant parfois une longue période de temps, qui n’est pas lié à la valorisation. Mais tôt ou tard, la valorisation reprend ses droits. »
Autre fait important : comme évoqué précédemment dans sa biographie, Buffett n’investit pas dans l’innovation, les nouvelles tendance, et les hautes technologies.
Beaucoup de mauvaises langues disent que c’est parce qu’il ne comprend rien aux nouvelles technologies, mais ce serait sous estimer l’homme, et la véritable raison est tout autre comme nous allons le voir dans le point suivant.
3/ Warren Buffett et l’innovation
Voici un autre extrait de l’interview donnée au magazine Fortune en 1999 au sujet de l’innovation (la traduction est effectuée par mes soins) :
« Je pense qu’il serait instructif de regarder dans le passé quelques grandes industries qui ont changé profondément ce pays : les automobiles et l’aviation. Prenez les automobiles. J’ai ici une liste d’une page (sur 70 au total) des fabricants de voitures qui ont opéré dans ce pays. (…). A une époque il y avait tant de fabricants de voitures qu’il y avait de quoi remplir un annuaire.(…). Si vous aviez vu arriver les débuts d’une telle industrie, vous vous seriez surement dit « Voilà la voie vers la richesse ». Maintenant avançons dans les années 1990. Après un véritable carnage dans le secteur, il reste aujourd’hui trois grandes sociétés qui produisent des voitures aux Etats-Unis. Voilà donc une industrie qui a eu un énorme impact dans la vie des américains, mais pas sur celle des investisseurs. »
« Une autre industrie au futur radieux et qui aurait fait saliver les investisseurs au début du 20eme siècle était l’aviation. J’ai donc regardé le nombre de fabricants d’avion sur la période de 1919-1939. Il y avait à l’époque environ 300 sociétés, aujourd’hui, seulement une poignée respire encore. »
« Je ne me pencherai pas sur d’autres innovations qui ont changé radicalement nos vies mais pas celles des investisseurs, comme la radio et la télévision. Mais je tirerai une leçon de tout cela : la clé d’un bon investissement n’est pas d’anticiper comment une industrie va affecter la société, ou de combien elle va grandir, mais de déterminer l’avantage compétitif de la société a un moment donné, et par dessus tout, le potentiel de durabilité de cet avantage. Les produits ou services qui ont un avantage compétitif large et soutenable dans le temps sont celles qui récompenseront le mieux un investisseur. »
Une approche défensive avant tout
Warren Buffett n’investit pas dans l’innovation et la technologie, pas parce qu’il ne les comprend pas, mais parce qu’il sait très bien qu’il est impossible de déterminer à l’avance les gagnants dans ces secteurs (et c’est le meilleur investisseur du vingtième siècle qui le dit).
Il est simplement irrationnel d’essayer de déterminer les 3 futurs gagnants potentiels parmis 200 sociétés qui n’ont pas encore subit l’épreuve du temps. De plus les sociétés « tendances » du moment se paient habituellement assez cher, et sa méthode d’investissement « value » le maintient naturellement à l’écart des secteurs en surchauffe.
Buffett n’est donc pas un dinosaure : la sagesse accumulée durant plusieurs décennies d’investissement lui a simplement permis de réaliser que les modes allaient et venaient et n’étaient tout simplement pas de bons investissements à long terme.
Pour preuve voici un petit tableau des plus grosses capitalisations boursières d’il y a 10 ans et de celles d’aujourd’hui :
4/ Le portefeuille de Warren Buffett
Alors au delà de tous ces conseils et de toutes ces recommandations, que peut-on trouver concrètement dans le portefeuille de Warren Buffett?
Quelques une des ses plus grosses positions
Actuellement ses plus grosses positions sont Kraft Heinz, une société à dividende croissant qui a augmenté son dividende régulièrement pendant 45 ans, Coca-cola, une société à dividende croissant qui a augmenté son dividende pendant 54 ans, IBM qui a augmenté son dividende pendant 24 ans.
Wells Fargo et American Express qui sont deux sociétés qui ont été forcées de couper leurs dividendes en 2008 mais qui avant cela avaient une très longue histoire de dividendes croissants et ont recommencé à augmenter régulièrement leurs paiements depuis la fin de la crise.
On y trouve aussi Phillips qui a augmenté son dividende pendant 37 années d’affilée, WalMart qui a augmenté son dividende pendant 43 années d’affilée, et je vais m’arrêter là car je pense que vous avez compris le principe (et nous avons à peu prêt fait le tour de ses plus grosses positions).
Warren Buffett : valeur, long terme et dividendes
Buffett insiste sur le fait qu’il est un investisseur dans la valeur, mais dans faits les dividendes jouent aussi un grand rôle dans sa stratégie.
Il a toujours détenu au moins 50% de son portefeuille dans de solides actions à dividendes croissants, et ses plus grosses positions ont tendance à toujours avoir été concentrées dans des aristocrates du dividende (Coca Cola, Procter and Gamble, Johnson and Johnson, Walmart pour ne citer qu’eux).
Le cash flow ainsi dégagé en dividendes lui permet de réinvestir massivement dans les opportunités intéressantes du moment.
Vous pouvez voir son style transparaitre à travers ses positions : uniquement des marques fortes qui disposent d’un avantage durable dans leur secteur, pas de société spéculatives ou de haute technologie, et un bon rendement en terme de dividende.
5/ Les 10 principaux enseignements de Warren Buffett
Nous pouvons tirer tout un tas de leçons de l’expérience et des méthodes de l’investisseur en actions le plus riche du monde, voici selon moi les 10 principales :
- Coller à son style d’investissement en toutes circonstances
- Ne pas hésiter à aller contre l’opinion de la foule
- Ignorer l’actualité, les médias et les tendances du moment
- Se méfier de l’innovation
- Ne jamais payer ses actions trop cher
- Être patient
- Investir uniquement dans ce que l’on comprend
- Placer son argent à long terme et ne pas vendre ses actions sans raison valable
- Investir dans de solides payeurs de dividendes (et les réinvestir)
- Ne pas essayer d’anticiper le marché
J’espère que ces informations vous ont été utiles, je me suis senti obligé de dédier au moins un article à l’Oracle d’Omaha puisque je le cite si souvent en exemple (surtout sur Facebook et Twitter).
D’ailleurs si vous aimez autant les citations que moi, j’ai rédigé en complément de cet article une liste des 25 meilleures citations de Warren Buffett.
Et si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me le faire savoir et j’en rédigerai d’autres sur différentes personnalités du monde de l’investissement!
Dominique says
Bonjour Pierre
Excellent article qui détaille bien qui est Warren Buffet.
C’est clair que son modèle d’investissement est un modèle à suivre, même avec de faibles revenus.
Pierre says
Salut Dominique, merci pour ton commentaire!
Ses méthodes ne sont pas forcement faciles à appliquer pour un investisseur particulier, mais ses conseils sont toujours pleins de sagesse!
Benoit Marzanasco says
Salut,
Super article très complet et très enrichissant.
Intéressant de voir que l’un des plus grands investisseurs (si ce n’est le meilleur) investit sur des valeurs à long terme et le fait pas du trading day by day.
Son analyse sur les nouvelles technologies est aussi très intéressante.
Merci d’avoir partager ces informations 🙂
Benoit Marzanasco
Pierre says
Salut Benoit!
Oui j’ai beaucoup aimé son explication détaillée sur les techs et l’innovation. C’est intéressant de voir que même le meilleur investisseur du monde reconnait qu’il est impossible de prévoir à l’avance les futurs gagnants
Angoua Bernard says
Bonjour Pierre
Merci pour vos conseils, juste savoir comment vous joindre ?
Pierre says
Bonjour,
Il y a un formulaire de contact situé en bas du site si besoin!
Bonne continuation
Benjamin says
Salut,
Je viens de découvrir ton site et j’apprécie très analyses concises et circonstanciées.
Merci pour cet article. C’est intéressant de voir que Warren Buffet n’a rien inventé et qu’il juste très pragmatique.
Pierre says
Bonjour Benjamin (et merci pour le retour positif),
Effectivement son style d’investissement n’a rien de nouveau (il remonte à l’époque de Benjamin Graham), mais c’est sans aucun doute la personne qui a su l’appliquer avec le plus de talent!
Jimmy BROUDIC says
Bonjour Pierre,
Ce site représente une vraie mine d’or pour un profane comme moi en matière d’investissements.
En lisant tes différents articles, des questions me sont venue en tête (que je n’avais pas auparavant).
Concernant cet article:
– Comment savoir quand on peut acheter une société à un prix inférieur au marché? Et surtout, où trouver cette information?
De façon plus global:
– Comment comprendre la valeur dans laquelle on investit? CaD quels sont les paramètres à prendre en compte en plus de savoir dans quel cycle économique l’on se situe?
Avec les frasques du président Américain, difficile de savoir si l’on se dirige vers une inflation prononcée ou bien une récession. (encore une fois, je ne suis qu’un profane, donc en matière d’analyse de situation, je manque d’expérience).
Petite partie plus personnel
J’ai pleins d’idées en tête car j’ai pleins de buts tout aussi différent les uns des autres mais ils ont tous ceci en commun: il me faut de l’argent (le nerf de la guerre). Et je ne sais pas du tout par où commencer (il me semble que c’est une situation commune lorsque le se projette très loin dans le futur et qu’on veut absolument contrôler tous les aspects de sa vie).
Pour faire simple, disons que j’ai mis un peu plus de 50% de mon captial sur un PEL car j’ai l’intention de financer, dans avenir plus ou moins proche (5-6ans) un projet immobilier (résidence principale). Bien sûr, le PEL ne rapporte quasiment rien. Il me faut donc de quoi booster mon futur apport.
J’ai également ouvert un compte titre dans ma banque (qui ne proposent d’ailleurs pas beaucoup de choses au vue de ce que le monde de la bourse offre) et j’ai décidé de parier sur l’économie Chinoise via une OPCVM qui capitalise les fonds sur les meilleures entreprises de Chine, Hong Kong et Taiwan. Un paris qui peut être risqué mais je reste prudent dans ce que je mise. Et j’ai confiance dans l’économie Chinoise.
Toutefois, en lisant tes différents articles, je me suis aperçus d’une erreur de débutant: chaque mois je place 100€. et avec des frais de souscription à presque 1€ et sans parler des frais courants, sans avoir besoin de faire de calculs, je sais que pour la première année de détention, je suis perdant. Je vais donc arrêter de placer 100€ et attendre les 5 années recommandées.
Il me reste donc le livret A qui contient environ 1300€. Je vais le fermer et me servir de cette somme comme un deuxième capital à investir.
Fin de la parenthèse personnelle
Retour sur l’article Warren Buffett:
– Est ce que ça vaut toujours le coup d’investir sur les mêmes valeurs « aristocrates du dividende » que lui en cette année 2018?
Et merci pour m’avoir fait connaitre le courtier DEGIRO. Je cherchais un courtier en ligne compétitif. Je compte bien ouvrir un compte Chez eux dans un avenir proche.
Pierre says
Bonjour Jimmy (et merci pour votre retour positif),
Concernant les frais récurrents, effectivement c’est une variable qu’il faut absolument surveiller sur ses placements car sur le long terme ils viennent petit à petit impacter fortement les rendements finaux (et effectivement, heureusement Degiro a fait beaucoup pour les particuliers à ce niveau ces derniers temps).
Concernant les questions posées sur les actions, elles trouvent toutes leurs réponses dans la formation du site (https://plus-riche.com/portefeuille-boursier-qui-rapporte). En effet, expliquer comment analyser une société dans ses moindres détails était quelque chose de bien trop long et trop complexe pour le faire tenir dans un article (et cela entrainait de plus de nombreuses questions auxquelles je n’avais malheureusement pas le temps de répondre du fait de mon emploi du temps excessivement chargé) ; du coup j’ai préféré tout compiler dans une formation vidéo pour les lecteurs les plus motivés.
Concernant la question sur les aristocrates : cela vaut toujours le coup d’investir sur ce type de société, en revanche il faut être extrêmement sélectif aujourd’hui car beaucoup d’entre elles sont significativement surévaluées (ce qui est généralement synonyme de retours futurs plus faibles). Il faut justement bien analyser chaque société et se concentrer sur celles qui présentent encore des niveaux de valorisation raisonnables (et il y en a toujours : personnellement j’achète toujours des titres régulièrement à l’heure actuelle) ;
Cdt
AYACHE says
Article très clair et très concis . Merci et Bravo.
La proposition sur d’autres personnalités de l’investissement m’intéresse.
Merci.
Pierre says
Bonjour Ayache (et merci pour votre retour postif),
Si cet article vous a intéressé, vous pourrez sans doute trouver des choses utiles dans les suivants :
https://plus-riche.com/benjamin-graham-investisseur-intelligent
https://plus-riche.com/john-bogle
https://plus-riche.com/investir-peter-lynch
Bien Cordialement,
Pierre
STEPHANE says
Bonjour Pierre
Je découvre votre blog qui est très bien construit, une fois qu’on a plongé dans un article, impossible de décrocher !
Question : vous abordez souvent les dividendes croissants et aristocrates, mais beaucoup de ces actions sont américaines.
Comment concilier une stratégie de réinvestissement constant des dividendes (optimisation du cash-flow et stratégie de capitalisation) avec des actions principalement américaines, donc en dehors du PEA en CTO, donc dividendes imposables à grosso modo 30% si flat tax – ce qui va à l’inverse de la stratégie de capitalisation
1/ En dehors des actions à dividendes constants existants également en PEA plutôt sur les sociétés européennes, comment peut-on capitaliser sur ces actions américaines dont certaines sont citées chez Warren Buffet etc (forcément, ils sont Américains donc plutôt orientés USA) ?
2/ Existe-t-il des ETF orientés aristocrates (dont Américains) peut être ?
3/ Mais dans le cadre des ETF, je ne comprends pas comment cela fonctionne pour capitaliser sur les dividendes puisque j’ai l’impression qu’un ETF ne reverse pas de dividendes, c’est sa valeur qui augmente ?
Merci !
Stephane
Pierre says
Bonjour Stéphane (et merci pour le retour positif concernant le blog),
Pour apporter quelques éléments de réponse ici :
1/ Vous avez raison pour ce qui est de l’imposition sur les actions US : celles-ci sont soumises à une « Flat Tax » (avec 15% de retenue à la source, puis 15% encore prélevés à l’échéance ; cet article dédié spécialement à l’imposition des dividendes étrangers pourra d’ailleurs peut être vous être utile en complément : https://plus-riche.com/comment-declarer-son-compte ).
Cependant, comme je le dis souvent : il vaut mieux être taxé de 30% sur une société qui est monté de +100% que 0% sur une société qui est montée de 30%. Les US arrivent généralement à « compenser » le facteur taxation et à rester intéressants du fait des taux de croissance plus élevés que l’on peut y trouver (du moins, sur les bons titres).
Pour capitaliser sur ces actions, rien de plus simple : il suffit de passer par un courtier international (low cost de préférence), et on peut ensuite acheter des actions de tous les continents depuis chez soi.
2/ Tout à fait, il existe des ETF orientés dividends artistocrats (malheureusement ceux-ci sont plutôt aux Etats-Unis qu’en Europe comme vous vous en doutiez justement). Un des plus largement capitalisé cote sous le ticker « NOBL » (à titre d’exemple).
3/ Pour les ETF : il existe des fonds dits « avec distribution » (les dividendes sont payés aux actionnaires), et des fonds dits « par capitalisation » (les dividendes ne sont pas distribués et sont réinvestis directement, ils seront donc en effet dans ce cas de figure pris en compte dans la NAV (net asset value) du fonds. Les deux options peuvent avoir leurs avantages et leurs inconvénients (le choix final dépend surtout de ce que recherche un investisseur).
En espérant avoir pu apporter quelques éclaircissements ;
Bien Cordialement