Revenus passifs : définition et concept

Les revenus passifs : définition

Les revenus passifs sont par définition des revenus qui vous sont versés même si vous ne travaillez pas. Ils s’opposent aux revenus dits « actifs » qui sont des revenus corrélés au temps, et à l’intensité du travail fourni. Les revenus issus du salariat sont des revenus actifs par excellence : si vous travaillez moins longtemps, vous êtes moins payés, et si vous êtes moins productif, vous êtes également moins payé (sauf si vous êtes fonctionnaire!). Le problème de ce type de revenu c’est qu’ils sont par nature instables. Si jamais vous êtes malades, si vous ne pouvez pas vous rendre sur votre lieu de travail pour une raison X ou Y, ou si votre entreprise décide de vous virer, vous ne touchez plus rien. Si vous souhaitez un jour être capable de vivre sans travailler, la mise en place de revenus passifs est essentielle.

Les revenus passifs quant à eux sont des revenus qui ne sont corrélés ni à votre productivité ni à votre temps, c’est à dire qu’ils vous seront versés que vous décidiez de travailler ou d’aller à la plage. Les dividendes sont un très bon exemple de revenus passifs.

En règle générale, les revenus passifs nécessitent une mise en place unique (par exemple vous devez commencer par vous former en bourse et par acheter vos actions avant de pouvoir toucher des dividendes, ou vous devez d’abord monter votre business et l’automatiser avant de pouvoir toucher vos revenus passifs). Pour utiliser une métaphore bucolique, cela revient à planter une graine une fois, puis à venir ensuite récolter régulièrement les fruits de ce que vous aurez planté.

Les principaux avantages des revenus passifs

–Ils ne sont pas corrélés à votre temps : vos revenus issus du salariat sont par nature plafonnés, car ils sont corrélés au temps. Même si l’on vous paie, 10, 20, 30 euros de l’heure, il n’y a que 24 heures dans une journée et vous ne pourrez (ou voudrez) généralement pas travailler plus de 14 heures par jour, sous peine de tomber malade ou d’épuisement. Les revenus passifs ne souffrent pas de cette contrainte : puisqu’ils ne sont pas liés au temps, ils ne sont pas limités.

–Ils ne requièrent pas votre présence physique : vous n’avez pas à être présent en un lieu particulier à une heure particulière pour en bénéficier. Donc si vous êtes intéressé par une exposition se situant à l’autre bout de la planète (par exemple), vous pouvez y aller sans pour autant perdre vos revenus.

–Ils sont moins taxés : croyez le ou non mais les revenus actifs sont généralement ceux qui subissent la plus lourde fiscalité. Certains montages légaux vous permettent de payer moins d’impôts ou de bénéficier d’abattements sur vos dividendes par exemple, ceci n’existe pas pour vos revenus actifs issus du salariat.

Quelques exemples des principales sources de revenus passifs :

• Les dividendes
• Les loyers versés par un locataire
• Toutes les formes d’intérêts que vous touchez sur votre capital
• Les droits d’auteurs et les brevets
• Les revenus publicitaires
• Les revenus issus de l’affiliation
• Les revenus issus d’une entreprise que vous avez automatisé

Le problème des revenus passifs

Si les revenus passifs ont l’air d’être une sorte de saint graal, c’est qu’en un sens, ils le sont. Tout d’abord, la plupart des revenus passifs sont extrêmement difficiles à mettre en place initialement. Si vous décidez de lancer une entreprise pour ensuite l’automatiser, vous allez surement devoir travailler extrêmement dur (bien plus dur qu’un salarié) durant la période de lancement, et cela pour des résultats incertains, ce qui vous demandera une confiance, un sérieux, et une discipline hors du commun. Si vous souhaitez vivre de droits d’auteur ou de brevets, vous devez d’abord créer une oeuvre si mémorable qu’elle sera achetée et utilisée jusqu’à la fin de vos jours. Cela n’a rien d’évident.

Il y a un autre soucis également : les faux revenus passifs. De nombreux blogueurs vendent par exemple les revenus issus du blogging comme étant des revenus passifs. Après tout, vous montez le site et ensuite il tourne en automatique et vous envoie de l’argent tous les mois non?

Et bien non, enfin pas vraiment. Pour être blogueur moi même, je peux vous dire que cela n’a rien de passif. Pour qu’un site fonctionne, vous devez publier du contenu régulièrement, vous devez être actif sur les réseaux sociaux, vous devez discuter avec d’autres blogueurs, vous devez vous informer constamment pour proposer de l’information de qualité, vous rencontrez régulièrement des problèmes d’ordre informatique, etc… Si vous mettez le site « en autopilote » (vous ne postez plus de contenu, vous cessez de vous informer), et bien il y a de bonne chances que vos revenus soit disant passifs (publicité, affiliation ou autre) se tarissent rapidement.

Même l’immobilier, en fonction de comment il est utilisé, n’est pas une source de revenus réellement passifs. Toute personne qui possède une dizaine de propriétés ou plus vous dira que cela à tendance à devenir un business à temps plein : il y a toujours un problème quelque part, des travaux à faire, un nouveau locataire à chercher, une fuite à réparer, un problème avec le syndic, des papiers à remplir, etc…

A vrai dire les revenus les plus passifs que je connaisse (et peut être les seuls à l’être réellement) sont ceux issus de la bourse, c’est à dire les dividendes et les coupons. En tous cas à mon échelle personnelle, il s’agit clairement de ceux qui m’ont causé le moins de travail, et le moins d’ennuis à mettre en place et à gérer au quotidien. C’est également pour cette raison que l’investissement dans des titres de qualité est une thématique centrale de ce blog, et c’est la principale source de revenus que je recommanderais à quelqu’un qui cherche avant tout à se libérer du temps.

Si le concept de revenus passifs vous intéresse, vous pourrez voir dans l’article suivant de manière plus concrète comment générer des revenus passifs avec la bourse et avec l’immobilier.