Résultats d’investissement à mi 2019 (combien j’ai gagné cette année)

Comme je l’avais fait l’an dernier, dans cet article je vais vous présenter un peu plus en détails les résultats que j’ai obtenu sur mes différents investissements à mi 2019.

J’espère que ces compte rendus annuels (et semi annuels) pourrons vous aider à avoir une vision plus réaliste et “en temps réel” de comment se passe le processus d’investissement, et du type de progression que vous pouvez espérer d’une année sur l’autre (j’essaie d’y être le plus transparent possible sur ce qui a marché, mais aussi sur ce qui a moins marché à chaque fois).

Un retour donc ici sur :

• Les résultats de mon portefeuille boursier européen
• Les résultats de mon portefeuille boursier américain
• Les résultats de mes investissements immobiliers

Résultats de mes investissements boursiers à mi 2019

Performance du portefeuille européen en 2019

Le portefeuille européen a obtenu d’excellentes performances en ce début d’année 2019, avec une hausse à 6 mois de +21%.

Comme je l’avais expliqué dans mon article de juin, les bourses ont connu en 2019 leur plus fort début d’année depuis 10 ans, ce qui a été très bénéfique globalement pour les performances de mes portefeuilles.

Comme toujours, l’indice CAC 40 est inclus en référence et a lui-même obtenu une performance autour des +18% sur la même période. Comme vous pouvez le voir sur le graphique les deux portefeuilles évoluent de manière assez similaire jusqu’à la période de mai 2019 (qui est aussi celle des détachements de dividendes sur les bourses européennes).

Cela peut en partie s’expliquer par le fait que les performances de l’indice CAC 40 sont calculées sans les dividendes, une part de l’écart sur la période est donc due à ce facteur.

Quoiqu’il en soit, fin 2018 lorsque les bourses avaient chuté de -11%, le portefeuille avait obtenu une performance de -6%, il a donc fait son travail en réduisant la volatilité durant la période plus difficile de l’an dernier tout en capturant bien la hausse de cette année.

C’est le propre des stratégies défensives basées sur les dividendes : en règle générale vous aurez des performances en ligne ou proches des indices lorsque les bourses montent fortement, et votre portefeuille tiendra mieux que la moyenne durant les périodes difficiles (et c’est là que l’essentiel de la surperformance sera générée).

(Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur les valeurs qui le composent, le contenu exact du portefeuille européen est partagé en temps réel depuis 2016 dans les bonus de l’espace de formation du site).

Performance du portefeuille américain à mi 2019

Le portefeuille américain a également obtenu des performances honorables avec une hausse de +14% depuis le début de l’année.

Comme vous pouvez le voir ici le portefeuille a en revanche légèrement sous performé l’indice boursier S&P 500 sur la période. Cela peut s’expliquer par le choix de valeurs assez défensives et par 2 ou 3 coups durs en début d’année sur plusieurs positions importantes du portefeuille (notament une fusion surprise d’Abbvie avec Allergan qui a lourdement impacté le cours du titre).

Cela s’explique aussi par le fait que le portefeuille a tendance à être positionné sur des valeurs plutôt moins volatiles et plus orientées rendement que l’indice S&P 500 (comme nous allons le voir dans le point suivant).

Dividendes du portefeuille américain comparés à l’indice en 2019

Au niveau dividendes, si vous aviez crée ce portefeuille en début d’année, vous auriez obtenu des dividendes annualisés de 3.5% supérieurs aux (plutôt maigres) 2% actuels de l’indice S&P 500.

Comme je l’avais expliqué dans mon article « ces actions qui battent le marché » : peu importe la stratégie que vous utilisez, vous aurez toujours des périodes de sur et de sous performance, et lors de ces périodes il peut être important de prendre du recul sur ses méthodes.

Prendre du recul : la performance du portefeuille depuis 2014

Voici par exemple la performance du même portefeuille boursier US depuis 2014 (en rouge):

Comme vous pouvez le voir, sur le long terme la sélection d’actions du portefeuille a largement surperformé, ce qui permet d’opérer une certaine mise en perspective par rapport à la période de sous performance de ces 6 derniers mois.

Cependant ce n’est pas là le seul atout du portefeuille (ni son seul objectif).

Le véritable atout d’un portefeuille d’actions à dividendes croissants

Voici la croissance des paiements agrégés du portefeuille comparée à celle de l’indice boursier S&P 500 sur la même période.

Depuis 2014, le rendement sur coût du portefeuille est donc de 7% comparé aux maigres 3% de l’indice S&P 500 : c’est là le véritable pouvoir (et l’objectif) de l’investissement en actions à dividendes croissants : générer des revenus passifs qui font boule de neige.

Si vos objectifs premiers sont la passivité et la simplicité, acheter un tracker indiciel peut donc avoir du sens, mais si votre but est de créer un revenu complémentaire (non spéculatif) ou de remplacer votre salaire avec la bourse : une stratégie orientée dividendes permet de faire boule de neige plus rapidement (et plus efficacement).

Performance du portefeuille Alternatif / haut rendement à mi 2019

Le portefeuille à haut rendement est une stratégie que j’ai mise en place un peu plus récemment que les autres (depuis quelques années tout de même maintenant) afin de booster mes rendements (dans un monde où les placements paient de moins en moins).

J’ai jugé bon de séparer ses performances de celles de mon portefeuille d’actions américaines car les instruments détenus ici ne sont pas des actions à proprement parler, mais des alternatifs à haut rendement (cela inclus entre autres des secteurs comme l’immobilier coté ou le Private Equity qui obéissent à des logiques différentes de celles des actions ordinaires).

J’ai passé pas mal de temps à travailler sur cette stratégie car ces actifs ne sont pas toujours faciles à analyser (ni à comprendre au début), mais certains ont obtenu des performances très supérieures aux actions à travers les décennies (le jeu en vaut donc la chandelle comme nous allons le voir dans le point suivant).

Performances 2019 du portefeuille à haut rendement

Comme vous pouvez le voir ici le portefeuille a haut rendement a obtenu de très solides performances sur la période avec une hausse de +22% (prix + dividendes) : il a été le grand gagnant de ce début d’année.

Mais ce n’est pas là le seul atout de ce portefeuille, penchons nous maintenant plus en détails sur ses paiements.

L’idée principale derrière le portefeuille à haut rendement

Un des principales remarques que je reçois au sujet des stratégies orientées « dividendes croissants », c’est que (bien qu’elles soient très efficaces) elles prennent du temps avant de faire « boule de neige » (comme nous avons pu le voir dans le point précédent).

Le portefeuille à haut rendement a donc été conçu dans l’idée de contourner ce problème, et d’offrir des solutions efficaces pour dégager de hauts rendements (soutenables) tout de suite.

En revanche la croissance de ses revenus n’est pas aussi rapide que celle des actions à dividendes croissants (mixer les 2 stratégies a donc du sens en fonction de ce que vous recherchez : de gros dividendes tout de suite, ou des dividendes un peu plus faibles, mais qui grossissent plus vite).

Paiements de dividendes du portefeuille à haut rendement en 2019 :

Ce que vous voyez ici ce sont :

• En bleu : les dividendes payés par l’indice boursier S&P 500 (1.07% sur la période, 2% en annualisé)
• En rouge : les dividendes payés par le portefeuille à haut rendement (3.62% sur la période, 7.2% annualisé)
• En jaune : les dividendes isolés des plus gros payeurs du portefeuille (5.1% sur la période, 10.2% annualisé)

(N.B : La partie en jaune est incluse séparément à titre indicatif car il s’agit de ma stratégie « haut rendement » originale. La partie en rouge est une version modifiée de cette stratégie qui permet de capter plus de croissance au prix d’un peu de rentabilité. Elle offre également un degré de diversification et de robustesse supérieur à l’approche originale).

A l’occasion de ces très bonnes performances, (et si les actifs alternatifs vous intéressent plus avant), je réouvre jusqu’à fin juillet les inscriptions pour la formation « bourse à haut rendement » dans laquelle j’explique tous les détails de cette stratégie (vous pourrez en savoir un peu plus sur ce qui est au programme en cliquant ici).

La formation a également été significativement enrichie au niveau contenu grâce aux échanges avec les membres des sessions précédentes (vous y trouverez entre autres désormais toute une session dédiée aux REITS et à l’immobilier coté, un secteur sur lequel j’ai reçu des demandes et des questions récurrentes au cours de ces derniers mois).

(PS : Attention cependant si le sujet vous intéresse : il s’agira ici d’instruments exclusivement américains, et d’un contenu qui est plus adapté pour les investisseurs déjà pourvus d’un petit bagage boursier que pour les novices)

Résultats de mes investissements immobiliers à mi 2019

Le début d’année 2019 a également été très profitable sur la partie immobilier physique puisqu’il s’agit de la première période de 6 mois roulante depuis que j’ai commencé à investir où les revenus immobiliers ont été 100% passifs.

C’est à dire : aucun imprévu, aucun problème, aucun élément de mobilier à remplacer, des appartements loués 100% du temps sur la période, et aucune nouvelle de mes locataires (simplement les loyers arrivant chaque mois sur le compte en automatique).

A noter que vous ne trouverez plus dans ce bilan l’appartement 1 jusqu’à présent, tout simplement parce que j’ai emménagé dedans! (c’est aussi l’avantage de l’immobilier physique : si besoin vous pouvez toujours y habiter ou y loger un proche).

Bilan des investissements immobiliers en 2019 (cashflow) :

Loyers perçus à mi 2019 :

• Appartement 2 : 3510 euros
• Appartement 3 : 3180 euros

Crédits remboursés :

• Appartement 2 : 1710 euros
• Appartement 3 : 2058 euros

Charges sur la période :

• Appartement 2 : 142 euros
• Appartement 3 : 68 euros

Total = 6690 recettes – 3768 crédits – 210 de charges = 2712 euros de cashflow positif (soit +452 euros/mois)

A noter que le cashflow avait été amélioré suite aux travaux de rénovation qui avaient été réalisés dans l’appartement 2 (comme détaillé plus avant dans mon article « comment louer plus cher« ).

L’éveil du bitcoin

Dans mon article « Où investir en 2019? » rédigé en tout début d’année, j’avais expliqué que si je ne suis pas forcement aussi confiant que certains sur le secteur des cryptodevises (pas assez du moins pour faire du buy and hold), je surveillerai attentivement le Bitcoin début 2019 suite à la vague de pessimisme qui l’avait conduit à chuter de 20 000 à 3500 dollars à fin de 2018.

Au début du mois d’avril nous avions eu pour la première fois depuis des mois un signal d’achat avec une cassure haussière dans de forts volumes sur laquelle j’ai repris une (modeste) position (comme je l’ai expliqué auparavant je considère les cryptos comme un secteur spéculatif et non comme de l’investissement, ce qui implique un % d’allocation ajusté en conséquence, et donc relativement faible).

Le Bitcoin a ensuite connu un rallye jusqu’à la zone des 14 000 en quasi ligne droite avant de corriger, ce qui représente tout de même un mouvement de plus de 200% depuis cette cassure.

Même si je suis (de base) plutôt contre le fait de se reposer à l’excès sur des stratégies de nature spéculative pour faire croitre son capital à long terme, il faut reconnaitre que ce genre de mouvement peut être frustrant à regarder passer sans rien faire, et adopter une stratégie plus opportuniste qu’ailleurs sur le BTC m’a plutôt bien réussi jusqu’à présent.

Pour le moment la majorité des gains ont été sécurisés lors du signal de vente de fin juin (posté sur Instagram) :

Jusqu’à présent, des méthodes assez basiques d’analyse technique et de suivi de tendance ont donc fonctionné de manière très efficace sur le BTC (jusqu’à quand, difficile de le dire bien entendu, c’est pour cela que personnellement je n’aime pas miser trop gros sur ce genre de paris plus spéculatifs).

Conclusion

Si 2018 avait été une période un peu difficile sur les marchés (surtout en fin d’année), 2019 a démarré en fanfare avec des marchés actions délivrant des performances à 2 chiffres en moins de 6 mois (cela me rappelle quelque peu le début d’année 2017 qui avait lui aussi été très positif sur presque toutes les classes d’actifs).

Que ce soit en terme de prix ou de revenus générés, les portefeuilles ont donc continué à délivrer de la performance, et nous verrons désormais comment les choses se passeront durant la seconde moitié de cette année 2019.